Bonnes fêtes de fin d’année !

Une fois n’est pas coutume, je vous présente ici quelques photos prises lors d’une séance de LightPainting montée pour notre club photo par Cyrille, un passionné de cette technique. Il a gentiment amené beaucoup de gros matériel pour transformer notre salle en studio photo. Merci à lui ainsi qu’à Morgane notre modèle qui a bien voulu se prêter au jeu.

Pour les franciliens qui seraient intéressés, Cyrille organise un stage de LightPainting au Club Photo d’Epinay sur Orge le 20 janvier 2024 de 10h à 17h (participation de 10€).

J’en profite pour vous souhaiter d’excellentes fêtes de fin d’année !


Photo RAW développée avec DxO Photolab.

Macro ou grand angle ?

Alors, Team Crevettes ou Team Requins ? Avant chaque plongée c’est toujours la même rengaine : doit-on équiper notre caisson avec un hublot macro ou avec un dôme grand-angle ?

Rah mais si je suis en macro et qu’un requin baleine passe le bout de son museau j’aurai l’air fin à ne pouvoir photographier que le blanc de ses yeux… Ou si je suis prêt pour photographier une épave et qu’un hippocampe pygmée me fait les yeux doux, je n’aurai qu’à pleurer toutes les larmes de mon corps !

Si certaines destinations sont susceptibles de jouer malicieusement avec les nerfs des photographes, d’autres font plutôt pencher radicalement la balance dans un sens unique. Prenons, au hasard, le cas des Galapagos (ça tombe bien c’est la destination que j’ai eu la chance de faire l’an dernier). Et bien, il faudrait être inconscient pour décider d’y aller en macro. Dans ce genre de situation, pour éviter toutes tentations j’ai tendance à snober effrontément tout ce qui pourrait amener mon regard à se poser sur des petites cavités, anfractuosités… Je passe en mode « les yeux dans le bleu »… Et patatra, une seconde d’inattention, mon regard dérive sur le rocher et bim : je découvre un petit poisson faucon alangui dans son corail noir… Damned ! C’est qu’il est super choupi derrière son rideau de branches de corail… Je tente le tout pour le tout en misant sur la faible distance de mise au point de mon optique. Et le résultat est impeccable et inespéré : le piqué est là et le grand angle apporte un cadrage que je n’aurai pas eu en macro. Comme quoi rien n’est joué d’avance 😉 !

Photo RAW développée par #dxophotolab; #canon5DMkIII; #UKGermany; #galapagos; #macro; #hawkfish; #wildlife; #underwaterphotography; #ecuador; #travel.diary; #abyssworld

Fou de flou

En photographie animalière, on joue très souvent au jeu du fokçassoinetla. C’est un jeu assez facile normalement, car la règle est très souvent de faire le point sur les yeux de l’animal. Mais depuis quelques mois, je m’essaye à un autre jeu : celui du oucékcéflou. Ici, on choisit un sujet sans yeux… Oh je vous vois venir, mais sachez qu’il n’y a rien de gore derrière cela : je parle de photographier les fleurs bien sûr ! Alors le niveau débutant consiste à essayer de faire en sorte que le pistil soit net. Oui c’est déjà pas mal, mais si on passe au niveau expert, il faut se concentrer sur les pétales, et là, c’est une autre paire de manche. Alors j’avoue, je tâtonne un peu à l’aveuglette et j’obtiens quelquefois d’heureux résultats : je vous partage donc ici certains de mes essais les plus réussis (ou les moins ratés c’est selon 😉 ) …

AgapantheFleur de cerisierFleur de cerisierFleur de cerisier

Mer Rouge – Eau bleue : à la découverte d’un livre épatant !

Présentation du livre Mer Rouge - Eau bleue

Enfin !

Ça y est : j’ai enfin reçu mon exemplaire du livre Mer Rouge – Eau Bleue et je ne suis pas déçu. Connaissant Florence et Frédéric, je me doutais bien que leur livre allait être très sympa mais là, j’ai été bluffé. Depuis deux semaines, je le feuillette, m’attardant un jour sur les photos et un autre sur un dossier. Et je pense maintenant pouvoir donner un avis assez argumenté sur « la bête ». Alors oui, il ne sera pas totalement impartial car j’ai modestement apporté ma pierre à cet édifice, mais mon dossier ne fait que 6 pages alors que le livre plus de 230… J’ai donc eu le plaisir de découvrir une très grande partie de son contenu !

Un premier survol

Ce qui m’a d’abord impressionné, c’est le côté immersif des photos. Par le cadrage et le traitement naturel des images, on se retrouve à observer chaque scène avec l’œil du photographe. On se projette ainsi en snorkeling face à un platier foisonnant de vie, ou en grande profondeur au bord d’un abîme insondable. On suit ici une murène serpenter dans les coursives du Thistlegorm ou l’on observe là une pseudorque éclabousser de son saut l’étrave du bateau. Et ça fait un plaisir fou ! Etant passionné par la photo, je ne mesure que trop bien le talent qu’il faut, pour réussir cette fragile alchimie : pouvoir s’effacer face à son sujet et emmener avec soi le lecteur dans son voyage ou ses rêveries.

Le désert noir

Des dossiers affutés

Mais outre les superbes photos, le livre Mer Rouge – Eau bleue rassemble à travers ses dossiers thématiques un nombre impressionnant de connaissances sur cette région du globe. Que ce soit dans les domaines de la géologie, de la paléontologie ou de la biologie, des experts dressent un portrait saisissant de cette mer. A l’image d’un récif, le livre foisonne d’informations étonnantes et ludiques, avec aussi des témoignages émouvants sur les débuts de la plongée en Mer Rouge.

Un dossier sur les herbiers de la Mer Rouge

Entre rêve et voyage

La seconde partie du livre présente dans un beau carnet de voyages les destinations phares de la plongée en Mer Rouge. Frédéric nous fait (re)découvrir des sites bien connus ou encore mystérieux et ses réflexions nous guident dans l’espace et le temps.
Vous l’aurez compris, j’ai adoré lire ce livre et je suis très fier d’avoir pu y participer. Florence et Frédéric ont orchestré brillamment un livre choral où les points de vue des différents auteurs apportent un éclairage fascinant et parfois décalé sur cette mer que nous aimons passionnément.
Alors si vous êtes convaincus, c’est par ici que ça se passe.

Mer Rouge – Eau bleue : le livre

J’aimerai vous présenter ici le beau livre « Mer Rouge Eau Bleue ». Sous l’impulsion de Florence Masiero et Frédéric Bassemayousse je participe, depuis quelques mois, à l’aventure de ce beau livre sur la Mer Rouge. C’était un super travail d’équipe auquel ont collaborés quelques grands noms de la plongée comme par exemple les océanographes Véronique et François Sarano. J’ai pour ma part travaillé sur un dossier sur la fluorescence en photographie sous-marine. Connaissant bien Frédéric qui est un ami mais aussi un talentueux photographe pro, je peux vous assurer que les photos de ce livre sont magnifiques et certaines tout bonnement exceptionnelles.
Nous abordons maintenant la dernière ligne droite avant l’impression et nous avons lancé un financement participatif qui nous a permis d’aller jusqu’au bout. L’objectif de 200 préventes est déjà atteint et nous sommes très heureux d’avoir déjà pu franchir ce cap : ça nous donne du baume au cœur !
Si vous êtes intéressés, vous pouvez acheter ce livre. Si vous avez des amis qui pourraient aussi être intéressés par un beau livre sur la découverte de la Mer Rouge (pas uniquement en sous-marin mais aussi sous un angle humain, historique et géologique), n’hésitez pas à leur transmettre ce message. Cela aidera ainsi les auteurs à avancer sereinement les fonds pour avoir un volume d’impression suffisant pour assurer l’équilibre financier de cette belle aventure.

Lien pour acheter ce livre: https://www.mi-air-mi-eau-photo.com/livre-mer-rouge-eau-bleue-boutique?fbclid=IwAR00fwEJr-mt-Gp4ExtNanjVyl4_SgnB-O02NfLX_rQAIQFQe2gV4oEF5dw

 

Traiter les RAW (et les SuperRAW) de la DxO ONE avec DxO Connect

DxO Connect est un logiciel fourni gratuitement par DxO. Il permet de dérawtiser les RAW et les SuperRAW produits par l’appareil photo DxO ONE (et uniquement cet appareil !). Ce logiciel fonctionne sur PC (à partir de Windows 7) et sur MAC (à partir de OS X 10.10).

DxO Connect sur PC

DxO Connect sur MAC

Note : je donne ici les liens directs mais le site Web de DxO étant susceptible d’évoluer, si les liens ne fonctionnent plus, vous devrez aller directement sur le site web de dxo dans la section « Support » pour retrouver leur équivalents réactualisés.

Qu’est-ce que le RAW et la dérawtisation ?

En guise de petit cours de rattrapage, je glisse ici quelques notes concernant le RAW que j’ai présenté dans mes articles précédents :

Qu’est-ce que le SuperRAW ?

Le SuperRAW est un format propriétaire à DxO. Lorsqu’on prend une photo avec sa ONE en SuperRAW, le fichier généré a une extension .DXO et contient l’équivalent de quatre images RAW prises de façon très rapprochées avec la même exposition. Seuls les dérawtiseurs DxO que sont Optics Pro et Connect sont capables de « moyenner » ces quatre images afin de générer une image résultante dont le bruit numérique aura été fortement réduit. L’intérêt de prendre des photos en SuperRAW concerne donc plus spécifiquement les photos prise en haute sensibilité (à hautes valeurs d’ISO) et en conditions de basses lumières. Dans tous les autres cas, je préfère rester en RAW “simple”, qui est largement suffisant et beaucoup plus léger, aussi bien en temps de calcul qu’en encombrement sur disque ainsi qu’en rapidité de prise de vue.

Rapide tour d’horizon de DxO Connect

DxO Connect est donc un logiciel fourni gratuitement par DxO qui va dérawtiser les fichiers RAW ou SuperRAW de votre DxO ONE. Une fois installé par vos soins, dès que vous brancherez votre ONE sur le port USB de votre PC ou de votre MAC, DxO Connect va automatiquement se lancer et vous proposer d’importer les photos présentes sur la carte mémoire de votre ONE. DxO Connect intègre des algorithmes utilisés par le dérawtiseur DxO Optics Pro adaptée à la DxO ONE. En particulier, l’image JPEG produite par DxO Connect va bénéficier de :

  • l’algorithme améliorant la clarté de l’image par application du mode “Clearview” d’Optics Pro
  • l’algorithme réduisant le bruit numérique de l’image. Deux modes sont proposés :
    • le mode “Faster” correspondant à la réduction de bruit de type “HQ” d’Optics Pro
    • le mode “Better” correspondant à la réduction de bruit de type “Prime” d’Optics Pro. Ce mode nécessite plus de temps de calcul que le mode précédent, mais le résultat obtenu devrait être meilleur, surtout si la photo a été prise en condition de basse lumière (photo de nuit par exemple).

Les différents niveaux de réglages appliqués sur ces algorithmes sont choisis automatiquement par DxO Connect.
Si vous avez l’habitude d’utiliser DxO Optics Pro ou Lightroom, il faut savoir que DxO Connect est aussi conçu pour apparaître en tant que plugin d’importation, de façon à s’intégrer à votre chaîne normale de traitement des photos. L’importation permettra au RAW (ou au SuperRAW) d’être ouvert dans votre dérawtiseur préféré.

Dans quels cas utiliser Connect ?

Si vous n’avez pas DxO Optics Pro, Connect va vous permettre de générer très simplement une image JPEG à partir d’une photo prise en RAW ou en SuperRAW. L’intervention de l’utilisateur se réduit à choisir le type de traitement de bruit (“Faster” si vous êtes pressé ou si vous n’avez pas d’ordinateur avec une grande puissance de calcul, “Better” si vous souhaitez obtenir le meilleur rendu possible), et c’est tout. Vous voyez donc que l’utilisation de Connect a été simplifiée au maximum.

Pour aller plus loin…

Si par contre vous souhaitez avoir une prise en main plus complète sur le processus de dérawtisation, vous devrez alors traiter les RAW sur un dérawtiseur tel que DxO Optics Pro par exemple. Il faut savoir que les RAW générés par la ONE sont d’extension .DNG qui est le format “ouvert” compatible avec la majorité des dérawtiseurs du marché. Le traitement manuel des fichiers SuperRAW (d’extension .DXO) est par contre restreint aux seuls logiciels de DxO (soit Optics Pro et Connect) parce que ce format est propriétaire à DxO.

Vous pourrez néanmoins forcer l’ouverture d’un fichier SuperRAW sur Lightroom par exemple, mais il faut savoir que vous ne pourrez dans ce cas traiter que la première des quatre photos RAW présentes dans le fichier : l’intérêt de shooter en SuperRAW plutôt qu’en RAW est donc inexistant si vous souhaitez traiter un SuperRAW avec un autre dérawtiseur qu’Optics Pro ou Connect.

A propos de l’auteur : je suis ingénieur en informatique et j’ai travaillé pendant 3 ans  chez DxO sur le micrologiciel de la DxO ONE. Je pratiquais la photo bien avant d’être embauché chez DxO et je continue toujours à la pratiquer aujourd’hui. Je fais essentiellement de la photographie animalière et de nature, et plus spécifiquement de la photographie sous-marine. Mon passif sur le sujet s’étoffe avec le temps : j’ai « commis » quelques publications dans des magazines photos et j’ai été sélectionné (et parfois lauréat) dans plusieurs concours prestigieux comme celui du festival de Montier en Der ou celui de Namur ou encore le « European Wildlife Photographer of the Year » – GDT.

Utiliser sa DxO ONE en plongée sous-marine : la balance des blancs

Après vous avoir présenté mes conseils sur les paramètres à utiliser pour la photographie sous-marine avec votre ONE, je vais m’attarder ici sur la gestion de la balance des blancs.

Correction de la balance des blancs en prise de vue sous-marine

Le dernier firmware de la ONE intègre une correction automatique de la balance des blancs lors des prises de vue sous-marines. Pour installer ce dernier firmware, je vous propose de suivre le tutorial que je référence dans mon précédent article (à l’étape 1).

Il faut savoir que l’élément liquide agit comme un filtre sur les teintes rouges. Plus on s’enfonce sous l’eau, plus on perd du rouge, ce qui donne aux photos sous-marines cette prédominance de tons bleus. C’est pourquoi, par exemple, une plaquette blanche plongée dans l’eau parait de plus en plus bleue en fonction de la profondeur à laquelle on la photographie. On dit que la balance des blancs de la photo vire vers le bleu. Pour contrer cet effet, DxO a incorporé un algorithme qui, lors de la prise de vue, va corriger cette balance des blancs de façon à rééquilibrer au mieux les teintes rouges. J’essaye d’expliquer ce processus dans le schéma suivant :

Correction automatique de la balance des blancs sur la DxO ONE

Les images JPEG produites directement lors des prises de vue sous-marines vont voir leur balance des blancs automatiquement corrigées, ce qui va donner un résultat plus naturel et « moins bleu » quelle que soit la profondeur à laquelle on se trouve. Voici ci-dessous une illustration de cette correction automatique :

Illustration de la correction automatique de la balance des blancs effectuée dés la prise de vue avec une DxO ONE

Cette correction automatique conviendra dans la majeure partie des cas. Cependant, pour les puristes, une correction manuelle de la balance des blancs reste aussi disponible via le traitement du RAW généré par la ONE.

Aparté sur le filtre orange

Pour rééquilibrer le spectre lumineux, il existe aussi une autre méthode qui se base sur l’utilisation d’un « filtre orange ». Ce filtre est une plaquette de plastique orangé qu’on fixe devant l’objectif d’un appareil photo afin d’améliorer les photos prises sous l’eau. Mais que fait exactement ce bout de plastique ? Il va filtrer principalement les teintes bleues afin de réduire leurs prédominances lors de la prise de vue. Si je schématise, j’obtiens ceci :

Utilisation du filtre orange pour diminuer la prédominance des teintes bleus

A mon sens, trois problèmes existent avec cette solution :

  • Le filtre orange enlève de l’information avant la prise de vue puisqu’il retire une partie du spectre des bleus. Cela va donc nuire au piqué des photos.
  • Les photos obtenues seront assombries et on devra augmenter en sensibilité (et donc en bruit) pour compenser cette perte de luminosité.
  • Ce filtre reste constant quelles que soient les conditions de luminosités et de profondeurs, ce qui donne des images au rendu incertain, avec des teintes rouge-orangés « du plus bel effet » lorsqu’on photographie en surface…

Correction manuelle de la balance des blancs directement sur son iPhone

La ONE permet de capturer les images au format RAW. Elle peut transférer maintenant aisément ce RAW sur votre iPhone où il est possible de le développer très simplement via des applications disponibles gratuitement sur l’App-Store comme par exemple Lightroom ou Snapseed. Vous pourrez ainsi retoucher vos plus belles photos afin de les rendre encore plus saisissantes. Pour ce faire, je vous redirige vers mon tutoriel précédent.

Une fois le RAW transféré sur votre iPhone (ou sur un iPad qui est encore plus confortable pour voir le résultat des corrections), on peut l’ouvrir sur Lightroom et modifier la balance des blancs via l’onglet « Couleur » comme indiqué ci-dessous :

Modification de la balance des blancs sur l’application Lightroom tournant sur iPhone

Une fois la teinte et la température fixée, on peut s’attaquer au contraste, à la vibrance et la saturation pour obtenir le résultat désiré…

Comparaison entre la balance des blancs corrigée automatiquement sur DxO ONE et celle obtenue après derawtisation sur iPhone par Lightroom

Aller plus loin avec DxO Optics Pro

Il faut néanmoins savoir que si le traitement du RAW via Lightroom sur son iPhone permet d’obtenir très rapidement une photo somme toute fort sympathique, on reste quand même en deçà de ce que peut donner un traitement plus poussé sur des machines plus conséquentes. La dérawtisation sur PC/MAC via la « vraie » application Lightroom ou un autre dérawtiseur du marché comme DxO Optics Pro par exemple, va permettre d’améliorer le lissage du bruit à haute sensibilité et la clarté de l’image  (entre autres choses). Tout est une question de curseur à partir duquel on considère qu’une photo est de qualité suffisante pour être diffusée et montrée. Le traitement du RAW offert par Lightroom ou Snapseed sur iPhone permet d’obtenir un excellent rapport entre la qualité d’image obtenue et la rapidité ainsi que la simplicité du traitement effectué. Pour des développements de RAW encore plus propre, il faudra se tourner vers des solutions plus lourdes et chronophages.

De mon côté, j’utilise DxO Optics Pro comme dérawtiseur sur mon PC (je l’utilisais même avant d’être embauché chez DxO : c’est dire tout le bien que je pense de lui…). Je présente ici une dernière comparaison Lightroom sur iPhone / Optics Pro sur PC qui montre qu’on peut encore améliorer sa photo, pour peu qu’on souhaite passer un peu plus de temps et de moyens pour le traitement des RAW.

Comparaison entre la balance des blancs obtenue après derawtisation sur iPhone par Lightroom et celle obtenue après derawtisation par DxO Optics Pro sur PC

A propos de l’auteur : je suis ingénieur en informatique et j’ai travaillé pendant 3 ans  chez DxO sur le micrologiciel de la DxO ONE. Je pratiquais la photo bien avant d’être embauché chez DxO et je continue toujours à la pratiquer aujourd’hui. Je fais essentiellement de la photographie animalière et de nature, et plus spécifiquement de la photographie sous-marine. Mon passif sur le sujet s’étoffe avec le temps : j’ai « commis » quelques publications dans des magazines photos et j’ai été sélectionné (et parfois lauréat) dans plusieurs concours prestigieux comme celui du festival de Montier en Der ou celui de Namur ou encore le « European Wildlife Photographer of the Year » – GDT.

Utiliser sa DxO ONE en plongée sous-marine : paramétrages et accessoires

Maintenant qu’un caisson « outdoor shell » est disponible pour la ONE, il est possible de l’emmener sous l’eau sans problème. Le caisson est fourni avec deux portes arrières, une porte tactile étanche jusqu’à -1m, l’autre porte non tactile mais par contre étanche jusqu’à -45m. J’ai pu tester les premiers prototypes de ce caisson en avance de phase et dernièrement j’ai pu aussi utiliser sa version finalisée. Je vous livre ici mes impressions séparées en deux articles distincts. On démarre donc avec mes conseils sur la paramétrisation de votre ONE ainsi que sur son utilisation avec d’éventuels accessoires.

La DxO ONE en plongée : quels paramétrages utiliser ?

L’un des soucis principaux qui peut se poser en plongée sous-marine est celui du flou de bougé. Pour éviter que l’appareil ne règle un temps d’exposition trop lent, je suggère donc de fixer une limite de 1/100s minimum en dessous de laquelle l’appareil ne descendra pas en mode automatique ou semi-automatique. Pour fixer cette limite, vous devez juste aller dans le menu de configuration de votre ONE (bouton situé en haut à droite) puis descendre jusqu’au menu « Paramètres Photo / Temps d’exposition max » pour fixer 1/100s voire 1/200s si vous souhaitez prendre une marge supplémentaire.

Au niveau de l’autofocus, je vous conseille de passer en mode AF-OD qui ne fera le point que lorsque vous déclencherez « à moitié ». L’idée lorsque vous souhaitez faire votre photo sera de :

  1. Viser et cadrer
  2. Appuyer sur le déclencheur à mi-course et attendre une demi-seconde que le point se fasse
  3. Appuyer “à fond” sur le déclencheur pour prendre votre photo

Pour le reste j’avoue apprécier le mode A (semi-automatique avec priorité à l’ouverture). Je fixe alors une ouverture comprise entre F/4 et F/5.6, et je reste en ISO auto, permettant ainsi à l’appareil de compenser l’exposition en fonction de la profondeur à laquelle je me trouve. Pour les plongeurs ne désirant pas trop s’embêter avec des réglages « trop complexes », je précise qu’il existe aussi le mode « Sport » qui pourra convenir très bien à une utilisation en plongée sous-marine. Dans tous les cas, il vous suffira de configurer le mode souhaité sur votre iPhone avant de détacher votre ONE pour l’insérer dans son caisson étanche. Ca y est ! Vous êtes prêt pour aller photographier votre Némo 🙂 !

Lorsque vous utiliserez votre DxO ONE en plongée, vous n’aurez pas accès à l’écran tactile au dos de l’appareil pour pouvoir changer de mode (entre dernier mode utilisé avec votre iPhone, mode photo « AUTO » ou mode Vidéo « AUTO »). Cependant, vous pourrez toujours sélectionner ces modes grâce à la manipulation expliquée dans le tutoriel suivant:

https://www.youtube.com/watch?v=cHH8XS-cslc

Trucs et astuces

  • Lorsque la ONE a été conçue, l’accent a été mis pour proposer un appareil photo offrant une qualité d’image sans concession dans très faible volume qui lui permet de tenir dans une poche. Ces deux contraintes ont influé sur la capacité de la batterie qui supporte 100 à 150 photos entre 2 charges. Pour que vous puissiez utiliser au mieux votre ONE pendant votre plongée, je vous suggère donc de la charger « à bloc » avant votre plongée :
    • Branchez votre ONE sur un chargeur USB mural de 2A
    • N’utilisez pas le port USB de votre PC ou de votre MAC pour recharger la ONE. En général l’ampérage en sortie d’un PC ou d’un MAC est bien plus faible (500mA ou 1A au mieux).
    • Ne débranchez pas votre ONE du chargeur, même si 100% est affiché. Il vaut mieux attendre une poignée de minutes supplémentaire : la ONE va alors s’éteindre d’elle-même, et ce n’est qu’à ce moment que vous serez assuré d’avoir une charge complète.
  • En fonction de la différence de température entre l’eau et l’air extérieur, de la buée pourrait apparaitre sur la vitre de votre ONE. Pour éviter cela, je conseille de glisser dans le caisson un petit sachet de silicate qui absorbera l’humidité. Vous trouvez ce type de sachet dans les accessoires vendus pour le caisson de la GoPro par exemple. Je précise qu’il est préférable d’utiliser un sachet de silicate plutôt qu’un liquide antibuée moins efficace.

Faire de la macro avec la DxO ONE en plongée sous-marine

La ONE va vous permettre de photographier sans problème un petit némo dans son anémone. La distance minimale de mise au point est de 20cm (c’est-à-dire que vous ne pourrez pas vous approcher à plus de 20cm de votre poisson préféré pour le prendre en photo sous peine d’avoir une photo flou par manque de focus).

Poissons clowns photographié avec la DxO ONE (éclairage au phare)

Si vous souhaitez photographier de très près un nudibranche ou un hippocampe pygmée par exemple, vous aurez alors besoin d’un petit accessoire supplémentaire : une bonnette macro qui va agir comme une loupe. Sur la vitre du caisson de la ONE se trouve un filetage de 30.5mm de diamètre, qui va vous permettre de visser tout type de bonnette de ce diamètre. Vous trouverez ce type de bonnettes directement sur le site de DxO :

http://fr.store.dxo.com/filtres-adaptateurs.html

Je précise qu’avec le caisson, vous n’aurez pas besoin de l’optical adapter de la ONE qui ne sert que si vous souhaitez utiliser un filtre directement sur l’appareil en photo extérieure. La marque de filtres recommandée par DxO est Heliopan pour l’excellente qualité de ses produits. Vous trouverez des bonnettes Heliopan de +2 et +4 dioptries (ce chiffre décrit le niveau de grossissement appliqué).

Pour ma part, j’ai testé aussi les produits suivants que je trouve très corrects pour l’utilisation que j’en ai :

Ces bonnettes ne coutent que $20 à peu près. Elles résistent à l’eau de mer et permettent un grossissement allant jusqu’à +10 pour l’opteka. Avec une telle bonnette vous pourrez vous approcher à quelques centimètres de votre nudibranche favori. Pour estimer la distance minimale de mise au point, je vous conseille de faire le test avec votre bonnette à l’air libre avant de l’utiliser en plongée. Une fois la plongée finie, je vous conseille de rincer votre bonnette à l’eau douce.

Voici un exemple de photo prise avec bonnette +10 . J’y ai incrusté un crop à 100% de résolution pour montrer la finesse de la photo.

Oursin crayon photographié avec DxO ONE et complément optique macro (éclairage au phare)

Eclairage à utiliser sous l’eau avec votre DxO ONE

En général, il est recommandé en photographie sous-marine d’utiliser un éclairage supplémentaire. Cet éclairage va apporter les teintes rouges qui ont été filtrées par la couche d’eau de mer. En ce qui concerne la ONE, l’éclairage additionnel n’est intéressant que pour les photos rapprochées (en macro par exemple). Vous pouvez utiliser votre lampe de plongée ou votre phare pour éclairer la scène à photographier. Il est recommandé d’utiliser préférentiellement un phare sans point chaud central pour avoir une meilleure exposition globale de l’image.

Pour les photos d’ambiance, les phares deviennent inadaptés, aussi la ONE propose une correction automatique de la balance des blancs qui va permettre de retrouver des teintes naturelles comme expliqué dans l’article suivant.

La DxO ONE en plongée de nuit

J’ai remarqué que de nuit ou quelquefois en conditions de très faible luminosité (comme par exemple lors de plongées sous glace) les modes scènes ou les modes semi-automatiques avaient une légère tendance à la surexposition lors de la prise de vue. Pour éviter de « cramer » vos photos lorsque vous allez plonger dans de telles conditions, je conseille donc de choisir une valeur de sous-exposition de -1 que vous pourrez appliquer au mode « A » par exemple, tel que je l’ai décrit au début de cet article.

Paramètres conseillés pour faire des photos sous-marines de nuit avec la DxO ONE

Paramètres conseillés pour faire des photos sous-marines de nuit avec la DxO ONE

Pour les plongeurs ne désirant pas trop s’embêter avec des réglages “trop complexes”, je précise qu’il existe aussi le mode “Nuit” qui pourra convenir très bien à une utilisation de la DxO ONE en plongée de nuit.

A propos de l’auteur : je suis ingénieur en informatique et j’ai travaillé pendant 3 ans  chez DxO sur le micrologiciel de la DxO ONE. Je pratiquais la photo bien avant d’être embauché chez DxO et je continue toujours à la pratiquer aujourd’hui. Je fais essentiellement de la photographie animalière et de nature, et plus spécifiquement de la photographie sous-marine. Mon passif sur le sujet s’étoffe avec le temps : j’ai « commis » quelques publications dans des magazines photos et j’ai été sélectionné (et parfois lauréat) dans plusieurs concours prestigieux comme celui du festival de Montier en Der ou celui de Namur ou encore le « European Wildlife Photographer of the Year » – GDT.