Dans le bus qui nous ramène de Port Ghalib à Hurghada, je somnole et des flashes me reviennent comme autant de bulles de couleurs et de sensations qui ont constellées la superbe croisière Elba qui se termine. Je revois le phare de Daedalus, au petit matin, irisé de lumière ocre, ocre comme la robe des soyeux qui patrouillaient sous l’Altair… Je repense aux nuées de mouettes escortant notre bateau au départ de Rocky Island. Sur Elba, mes souvenirs pétillent : les sites très peu plongés offrent un festival de couleurs et de formes dignes d’une Mer Rouge entièrement préservée. Je nage au milieu des coraux et alcyonnaires exubérants et je sens pulser une vie marine sauvage et envoûtante. Je me perds dans les bancs massifs de vivaneaux et de nasons, j’assiste à la chasse implacable des carangues ignobilis sur une boule de sardines, je découvre enfin des épaves mystérieuses. La croisière se termine en douceur, en dérivante le long du tombant d’Elphinstone où je pars au milieu des fusiliers, les yeux dans le bleu insondable de cette mer si belle…
Les bulles d’Elba
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