Rapide mise à jour du site

J’ai rapidement remis à jour quelques liens défectueux sur le site, ainsi que le formulaire de contact. Désormais il passe par un extension WordPress qui assure la sécurisation et le contrôle anti-spam. Comme bonne résolution pour l’an prochain, je vais essayer de réactualiser mes conseils de voyage (Attention spoil : Malpélo va remplacer Cocos dans mon TOP-3 des meilleurs sites de plongées 😉 )

Une aurore boréale à Saint-Malo

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La semaine dernière j’ai pu passer un chouette weekend à Saint-Malo. Et c’est au cours d’une petite séance de photos de nuit que j’ai eu la surpise de voir apparaitre une aurore boréale au-dessus du Fort National 🙂 C’est assez rare de pouvoir observer par nos latitudes ce spectacle. A l’oeil nu, on ne voyait qu’une très faible lumière à l’horizon mais le capteur de l’appareil photo est beaucoup plus sensible et permet de restituer ce beau voile…

Aurore boréale à Saint-Malo

J’ai revu Malpelo

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Un peu sonné par le long voyage qui m’a ramené cette année en Colombie, j’appréhende de retrouver cet endroit hors du monde. Lorsque je mets le pied sur le Ferox, je retrouve quelques sensations : les visages des marins me semblent familiers, leur sourire et leur gentillesse me réconfortent avant la grande traversée qui nous attend. Ancien minier de la marine suedoise, le Férox a été reconverti en bateau de plongée. Solide et vaillant, il part pour plus de 35h de navigation dans l’Océan Pacifique. Nous quittons la mangrove qui borde le port de Buenaventura, direction plein ouest. L’arrivée se fera le surlendemain au petit matin.

Ce sont les cris des oiseaux marins qui me réveillent alors : ça y est, on est arrivé ! Dés la première plongée, j’entends à nouveau résonner l’appel du bleu. Il tonne toujours, puissant, et m’emporte avec lui. Je deviens carangue parmi le banc gigantesque qui croise au large de Dartagnan, je fuse avec les milliers de bonites qui entourent les plongeurs sur Acuario, je deviens mérou et je joue dans les bulles qui m’intriguent… Je suis la grande sériole et je chasse dans les bancs immenses de gringos et de balistes océaniques. Je suis requin baleine et j’observe ces drôles d’animaux à palme; je suis requin marteau et avec mes centaines de congénères, je nage inlassablement autour de ces îlots isolés de la fureur du monde. Je n’ai jamais vraiment quitté Malpelo, elle reste désormais en moi, sauvage, bouillonnante et insoumise. Je n’ai désormais qu’une hâte : pouvoir y retourner !

Sortie de plongée à MalpeloSortie de plongée à MalpeloBanc de mérous cuirsBanc de bonitesBanc de bonitesBanc de carangues à gros yeuxBanc de raies aigleRequin-baleinebanc de requins-marteaux à festons

Le vol du poisson

Imaginez un poisson volant qui se propulse hors de l’eau pour échapper à un prédateur (ou juste pour le fun d’ailleurs qui sait ? Peut-être que certains specimen sont fans de sports extrêmes…) Imaginez le moment où il traverse la surface pour se retrouver de l’autre coté du miroir. En fonction de l’inclinaison de la vague, suivant la direction du vent et de son dernier coup de queue, sa trajectoire pourra changer du tout au tout. Une fois dans les airs, il déploie alors ses ailes pour planer aussi loin que le vent l’emportera : vers l’infini et au-delà ! Je suis un peu comme lui en plongée : j’aime me retrouver dans des lieux mouvants, me laisser emporter dans le bleu avec l’espoir de voir quelque chose d’extraordinaire… Ah ces moments sont magiques : bien sûr qu’on ressort souvent bredouille de ces incartades mais toujours avec les yeux brillants. Je reviens d’un très beau voyage en Mer de Cortez. J’avais l’espoir de pouvoir y croiser des orques mais ils ont préféré m’éviter. Ma besace de souvenirs a quand même été bien remplie là où le vent m’a emporté : baleine à bosses, baleine de bryde, dauphins de risso, tursiops, bancs de raies mobulas et de raies vaches… Mais au-delà de ces belles rencontres animales, je retiens surtout des rencontres humaines incroyables. Merci à Grégoire et à toute son équipe (Alice, Valentine et les capitaines Koke et Tobias) pour nous avoir accueilli avec autant de gentillesse et nous avoir fait vivre des moments uniques. Il me tarde de pouvoir repartir avec vous pour profiter de votre grande expérience de cet endroit encore très méconnu.

Séjour à la Ventana (Mexique, Basse Californie du Sud) organisé par Té Ma’o expeditions. #temaoexpeditions; #bajacalifornia; #wildlifephotography; #dxophotolab; #omsystem; #om1

Macro ou grand angle ?

Alors, Team Crevettes ou Team Requins ? Avant chaque plongée c’est toujours la même rengaine : doit-on équiper notre caisson avec un hublot macro ou avec un dôme grand-angle ?

Rah mais si je suis en macro et qu’un requin baleine passe le bout de son museau j’aurai l’air fin à ne pouvoir photographier que le blanc de ses yeux… Ou si je suis prêt pour photographier une épave et qu’un hippocampe pygmée me fait les yeux doux, je n’aurai qu’à pleurer toutes les larmes de mon corps !

Si certaines destinations sont susceptibles de jouer malicieusement avec les nerfs des photographes, d’autres font plutôt pencher radicalement la balance dans un sens unique. Prenons, au hasard, le cas des Galapagos (ça tombe bien c’est la destination que j’ai eu la chance de faire l’an dernier). Et bien, il faudrait être inconscient pour décider d’y aller en macro. Dans ce genre de situation, pour éviter toutes tentations j’ai tendance à snober effrontément tout ce qui pourrait amener mon regard à se poser sur des petites cavités, anfractuosités… Je passe en mode « les yeux dans le bleu »… Et patatra, une seconde d’inattention, mon regard dérive sur le rocher et bim : je découvre un petit poisson faucon alangui dans son corail noir… Damned ! C’est qu’il est super choupi derrière son rideau de branches de corail… Je tente le tout pour le tout en misant sur la faible distance de mise au point de mon optique. Et le résultat est impeccable et inespéré : le piqué est là et le grand angle apporte un cadrage que je n’aurai pas eu en macro. Comme quoi rien n’est joué d’avance 😉 !

Photo RAW développée par #dxophotolab; #canon5DMkIII; #UKGermany; #galapagos; #macro; #hawkfish; #wildlife; #underwaterphotography; #ecuador; #travel.diary; #abyssworld

L’appel du bleu – Saison 1 Episode 2

L’appel du bleu. Pour certains, c’est l’envie d’aller voir toujours plus bas dans les eaux sombres des abysses. Pour moi, c’est de voir à travers le voile bleu qui se situe en limite de visibilité. Qu’y a-t ‘il au-delà ? Quel animal marin échappe à notre regard ? Il est des endroits dans le monde où l’appel du bleu reste fort. Des endroits où la vie sauvage préservée souffle dans nos têtes et dans nos cœurs des chants oubliés depuis longtemps. Hé non, je ne parle pas de vieux succès surannés datant des Top50 du siècle dernier, mais bien d’une vibration qui entre en harmonie avec notre être et qui fait qu’on se sent bien quelque part. Les photos que je présente ici ont été prises au large de l’île de Darwin (Galapagos) pendant notre pallier en fin de plongée.

Au début, la mélodie est presque inaudible. Je cherche, tel un cochon truffier, je pars à droite puis à gauche, je m’éloigne peu à peu du groupe. Fred me suis quelque temps, sans doute intrigué par mon comportement. Il se lasse au bout de quelques minutes et repart retrouver la palanquée. Je croise quelques rainbow runners, je les suis, je commence à voir quelques marteaux ; au juste quelques individus isolés, moins nombreux que les petits groupes qu’on a vu pendant la plongée. Je continue quand même un peu… Il me reste un peu d’air dans ma 15L et les conditions météo sont calmes. A travers l’eau laiteuse, je distingue alors une masse informe. Au cours de toutes mes plongées, ce n’est que la 2ième fois que j’ai la chance d’assister à ce spectacle. Il est là devant moi le banc massif. Plusieurs centaines d’individus avancent ; lentement. J’arrête de respirer ; le silence se fait. Je reste en périphérie de l’immense caravane mais le banc m’accepte : il ne se détourne pas et défile à moins de 10m de moi. J’arrête d’avancer et deviens un plancton, témoin privilégié d’un des plus beaux spectacles que je n’ai jamais vus. Le banc passe, la mélodie s’estompe je mets mon parachute et ressors à 50m de là où ma palanquée a fait surface. Fred me dira plus tard qu’il s’en est voulu de ne pas être resté avec moi : je suis sûr qu’il aura droit à sa partition lors d’une autre plongée… Il suffit juste d’écouter 😉

Photo RAW développée par #dxophotolab; #canon5DMkIII; #UKGermany; #galapagos; #hammerheads; #darwin; #wildlife; #shark; #underwaterphotography; #ecuador; #travel.diary; #abyss

Banc de requins marteaux (Darwin, Galapagos)
Banc de requins marteaux (Darwin, Galapagos)

Reekko et son copain

Je n’ai jamais de chance. C’est vrai, à chaque fois que je pars en voyage, notre guide nous dit que la semaine dernière son groupe a vu un truc incroyable sur ce site. Et pour nous ben nada. Et puis comme par hasard, c’est toujours dans les dernières plongées du séjour qu’on aperçoit la raie manta ou le requin baleine ! Comme par hasard… Alors moi je me suis fait ma petite théorie : les guides ils emmènent dans la cale du bateau un énorme truc gonflable qu’ils sortent à la fin pour nous épater ; et hop, le tour est joué ! Et bien j’en ai la preuve ici : c’est Reekko notre guide Maldivien qui a déballé un « petit » requin baleine gonflable de 6m de long, et qui le traine pour agrémenter notre fin de plongée. Mais le subterfuge est trop gros : on le voit bien qu’il le traine son gros ballon. M’enfin ca lui fait plaisir alors on lui a fait croire qu’on était heureux de cette rencontre. Faut dire qu’à la fin le requin continuait à nager tout seul… C’est dingue ce qu’on peut faire avec les drones maintenant…

Photo RAW développée par #dxophotolab; #canon5DMkIII; #UKGermany; #maldives; @sevenseas.voyages

Reekko nous présente son cerf-volant – requin

Un schtroumpf dans Top Gun

Il est là, devant moi, ce magnifique banc de raies léopard. Chacune d’elles se tient quasi-statique face au courant, en formation serrée. Infiniment moins à l’aise qu’elles, je suis encore à une vingtaine de mètres en amont de leur escadrille. La visibilité est excellente, j’ai le temps de préparer mon approche : emporté par ma dérivante, j’essaye péniblement de garder une direction qui m’amène droit sur le banc. Je palme à contre-courant, histoire de ne pas arriver trop vite sur elles. A dix mètres de distance, je passe en mode schtroumpf : j’arrête de respirer pour faire le moins de bruit possible. Si tout se passe bien, je serai bientôt bleu comme le grand schtroumpf et c’est à ce moment que je pourrai déclencher. Je n’aurai droit qu’à une seule prise : les raies s’écarteront sitôt le premier coup de flash parti. Pas de plan B à l’horizon… Mais pour une fois, tout se déroule sans accroc : les raies s’éparpillent pour laisser passer le plongeur schtroumpf qui se remet à respirer comme Darth Vader… L’espace d’un instant je me suis retrouvé au milieu de cette incroyable escadrille, l’espace d’un battement de cœur et du déclenchement de l’appareil j’ai volé avec elles… Aussi bien que Tom Cruise avec ses gros avions ? Naaan bien mieux car ce que j’ai vécu ce n’est pas du cinéma : c’est la simple réalité d’une plongée aux Maldives 🙂

Photo RAW développée par #dxophotolab; #canon5DMkIII; #UKGermany; #maldives; @sevenseas.voyages

Rencontres au sommet

L’idée était simple : profiter de notre séjour en Equateur pour visiter ce beau pays avant d’aller tremper nos palmes dans les eaux des Galapagos. Des balades dans les parcs des grands volcans nous permettraient de nous habituer à la haute altitude des plateaux afin de clôturer notre séjour terrestre sur un défi physique le long des pentes du volcan Cotopaxi : faire l’ascension à partir du refuge Carrel situé à 4800m d’altitude vers le refuge Whymper (5100m d’altitude).

A l’arrivée sur le 1er refuge, nous découvrons une terre aride, ocre et parsemée de grosses roches. La température est proche de 0°C et nous apercevons au loin la crête enneigée du volcan. Notre guide nous appelle soudain : sur la piste de la route se découpe une forme qui s’approche tranquillement de notre voiture. C’est un renard de Magellan (Lycalopex culpaeus) : il est de belle taille (équivalent à un petit berger allemand). Il s’arrête à bonne distance et nous observe calmement.

Après quelques timides photos, notre groupe part pour l’ascension tant convoitée. De mon côté, le choix est vite fait : au diable le défi physique que j’échange avec délectation contre une partie de cache-cache avec sieur goupil. L’occasion est trop belle de mettre en pratique mon nouveau matériel photo terrestre plus compact et plus léger que ce que j’avais précédemment. En bonus, j’ai pu photographier un habitant que je ne m’attendais pas à rencontrer à cette altitude : le colibri du Chimborazo (Oreotrochilus chimborazo). La partie de billebaude s’arrête avec le retour des grimpeurs. Ils sont fatigués mais heureux de leur ascension. Pour ma part je ne suis pas déçu non plus !

Renard de Magellan
Renard de Magellan
Renard de Magellan
Renard de Magellan
Renard de Magellan
Renard de Magellan
Colibri du Chimborazo
Colibri du Chimborazo

Recharger ses batteries

« Et n’oubliez pas de prendre vos lampes pour la plongée de demain matin ! »

La phrase de Natasha, notre guide, me laissa perplexe : pourquoi avoir besoin d’une lampe pour la plongée du matin ? Elle me répond en souriant que là où nous allons plonger demain, la visibilité est en générale extrêmement mauvaise et qu’il faudra sans doute garder nos phares allumés pour ne pas se perdre. Bon ben y’a plus qu’à recharger ma lampe en plus de mes flashs ce soir alors…

Le lendemain, toutes mes batteries sont à 100% et il est temps de se jeter à l’eau ! En guise de mauvaise visi, on se retrouve avec une eau froide (14°C) mais limpide : hé hé voilà une bonne journée qui commence ! Je découvre alors mon terrain de jeu… Le site est sur 10 à 15m de fond. Il est parsemé de roches volcaniques noires recouvertes d’algues rouges et vertes. La lumière du soleil fait ressortir les couleurs chatoyantes de ce paysage. La température assez basse pour la latitude (on se trouve sur l’équateur) est due au courant froid de Humboldt en provenance de l’Antarctique qui remonte la côte Pacifique de l’Amérique du Sud jusqu’aux Galapagos. Ce courant charrie avec lui des nutriments qui participent au foisonnement de vie marine dans cette région du monde.

Nous cherchons sur le site un animal très particulier, emblématique de cet Archipel mythique. L’iguane marin (Amblyrynchus cristatus) passe la majeure partie de sa journée à prendre le soleil sur les rochers. Lui aussi recharge ses batteries en vue de sa sortie en mer. Il faut bien observer la petite colonie de ces reptiles endémiques éparpillée sur les berges de l’île pour repérer l’heure de leur mise à l’eau. Ils partent tous les matins pour 1 à 2 heures de baignade où ils enchainent des apnées de 20min pour aller brouter les algues dont ils sont friands. Il faut profiter de cette fenêtre de temps pour avoir la chance de pouvoir les observer dans leur élément marin. Si en surface ils restent très craintifs, ils se laissent approcher sous l’eau beaucoup plus facilement. Sandra Bessudo qui accompagne notre groupe a négocié avec les guides un petit rab de temps et c’est après plus d’1h de plongée que je ressors frigorifié mais heureux d’avoir pu vivre ce moment unique. Je suis en mode vibreur : ma combi 5mm n’est pas suffisante pour d’aussi basses températures mais je l’ai préféré à une 7mm beaucoup trop rigide à mon goût. De retour sur le zodiac, je n’ai qu’une envie : recharger mes batteries avec une douche brûlante !

Iguane marin des Galapagos
Iguane marin des Galapagos
Iguane marin des Galapagos
Iguane marin des Galapagos
Iguane marin des Galapagos
Iguane marin des Galapagos
Iguane marin des Galapagos
Iguane marin des Galapagos
Iguane marin des Galapagos
Une respiration avant de repartir en apnée brouter les algues sous-marines